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Des individus prétendant travailler pour la Banque de Luxembourg contactent actuellement des personnes en utilisant abusivement le nom, le logo et l’adresse de la Banque dans le but de proposer des produits d’épargne et de placement frauduleux.

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Jusqu’à présent, l’investissement durable et responsable semblait porter principalement sur la protection de l’environnement. En témoigne la réglementation européenne sur la finance durable qui, dans un premier temps, privilégie l’aspect environnemental.

Mais cette crise sanitaire a mis en lumière d’autres facteurs et a renforcé le lien entre les problématiques de durabilité, l’économie et la performance financière des entreprises.

E : Quelles conséquences sur l’environnement ?

L’impact est mitigé. À court terme, le confinement a eu des effets positifs sur l’environnement : diminution des émissions de CO2, amélioration de la qualité de l’air et des eaux, … Le « jour du dépassement » de la terre, date à laquelle notre empreinte écologique dépasse la biocapacité de la planète, a d’ailleurs été retardé de trois semaines à la suite de la baisse de l’activité économique.

Toutefois, l’impact environnemental à plus long terme dépendra de la relance économique à venir : sera-t-elle verte ? L’Europe semble confirmer ses ambitions climatiques notamment via le « Pacte vert ». Certains gouvernements européens conditionnent d’ailleurs leur aide aux entreprises à la réduction d’émissions de CO2, comme l’État français qui soutient Air France, en contrepartie d’engagements sur l’amélioration de sa rentabilité et sur la réduction de ses émissions de CO2. A contrario, les États-Unis pourraient quant à eux, revoir à la baisse leurs objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

S : Vers une crise sociale ?

Cette crise a mis en exergue d’importantes problématiques sociales : l’importance de la santé des travailleurs, la vulnérabilité des chaînes d’approvisionnement et la valeur du facteur humain. Les sociétés qui se sont distinguées par la protection de leurs travailleurs et le dialogue social ont pu plus facilement assurer la continuité de leurs activités.

Certaines entreprises ont même été au-delà. Citons par exemple Danone, société détenue dans le fonds BL Sustainable Horizon de la Banque de Luxembourg, qui tout en garantissant l’emploi de ses salariés, a également raccourci ses délais de paiement à ses fournisseurs. Le soutien fourni à ses derniers témoigne d’une approche intégrée qui prend en compte l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise. Aujourd’hui, il semblerait que les investisseurs considèrent de plus en plus les entreprises d’un point de vue social, selon une enquête de JP Morgan sur les implications de la crise du COVID-19 sur l’ESG1.

G : Quelles incidences sur les aspects relatifs à la gouvernance ?

La gouvernance n’est pas en reste ! En témoignent les débats sur la rémunération des dirigeants ou la distribution de dividendes en période de récession. Les autorités dans différents pays ont d’ailleurs recommandé la suspension des dividendes pendant la crise. Certains estiment que cette crise pourrait modifier durablement la façon dont les entreprises allouent leur flux de trésorerie, prenant en compte leur responsabilité envers les employés et la société au sens large, actionnaires y compris.

En tout état de cause, l’effet « bénéfique » de la crise du Covid-19 sur l’investissement durable et responsable pourrait être un meilleur équilibre entre les facteurs Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance. Néanmoins, avec plusieurs millions d’emplois qui pourraient disparaitre, une augmentation significative des inégalités sociales est très probable.

Les fonds durables et responsables ont-ils particulièrement souffert pendant cette période ?

Cette crise constitue le premier ‘stress test’ du secteur de l’investissement durable et responsable dont la croissance est forte depuis quelques années. Il est intéressant de constater que les indices des actions mondiales se distinguant par leur rating ESG élevé (MSCI World AC SRI) ont montré une forme de résilience depuis le début de l’année. Ainsi, à fin mai, l’indice MSCI WORLD AC SRI surperforme l’indice des actions mondiales l’indice MSCI WORLD AC (sans prendre en compte le rating ESG), de 2.5 %, confirmant la tendance des dernières années. Certes, l’horizon considéré est court et il faut rester prudent.

Toutefois, dans une phase de crise aigüe, l’application des critères ESG semble être favorable en termes de performance boursière. Ceci peut s’expliquer par un biais vers les sociétés de croissance de qualité mais également par la prise en compte de facteurs de risque dans l’analyse des sociétés, permettant de les rendre plus solides par rapport à des chocs exogènes.

Les investisseurs européens ont continué à plébisciter l’approche ESG durant cette période tourmentée. En effet, si les fonds « classiques » ont connu des sorties importantes durant les mois de février et mars, les fonds ayant une approche ESG ont enregistré des flux positifs durant le 1er trimestre 20202.

1 JP Morgan Cazenove, ‘Stay safe and think long term’, Europe Equity Research, 30 Mars 2020.

2 Morningstar Manager Research, European Sustainable Funds Prove Resilient Amid Covid 19 Sell-Off, Avril 2020.

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