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Des individus prétendant travailler pour la Banque de Luxembourg contactent actuellement des personnes en utilisant abusivement le nom, le logo et l’adresse de la Banque dans le but de proposer des produits d’épargne et de placement frauduleux.

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Les intentions de la Banque centrale européenne de procéder, cet été, à une première baisse du niveau des taux d’intérêt pourrait profiter à certains secteurs, notamment l’immobilier, observe Guy Wagner, Chief Investment Officer de la société de gestion BLI - Banque de Luxembourg Investments.

Écoutez le podcast dans son intégralité

 
 
  • Peut-on échapper au spectre de la récession ?
  • Une récession absente aux Etats-Unis pour le moment
  • Economie européenne : la situation est-elle préoccupante ?
  • Une baisse des taux se profile-t-elle pour cet été en Europe ?
  • Financement de la dette publique : un dilemme pour les banques centrales ?
  • Des marchés actions toujours en croissance, jusqu’où ?
  • Un risque de surchauffe des valeurs technologiques
  • Inflation persistante : les marchés obligataires en souffrance
  • L’attractivité des obligations des pays émergeants
  • Le marché japonais, parmi ceux qui performent le mieux
  • Perspectives du marché chinois
  • L’or, un investissement qui continue sa progression

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Guy Wagner, la croissance est restée en berne au premier trimestre et le spectre de la récession plane toujours: qu’est-ce qui pourrait faire que l’on pourrait y échapper?

«Pour l’instant, c’est la résistance de l’économie américaine qui joue toujours le rôle de locomotive. Même si beaucoup d’indicateurs pointaient vers une récession, elle réussit à maintenir une croissance qui est correcte. Cela s’explique à la fois par l’accumulation d’une épargne qui s’est constituée pendant la pandémie et qui, aujourd’hui, stimule les dépenses des consommateurs, et par le niveau relativement substantiel des dépenses publiques. Il n’en demeure pas moins vrai que derrière ces chiffres plutôt positifs sur lequel les marchés ont tendance à se concentrer, il y a quand même une certaine détérioration qui devient de plus en plus visible.

En Europe, entre baisse de la production industrielle et remontée des taux d’intérêt, l’économie souffre. Jusqu’à quel point la situation est-elle préoccupante?

«À la base, le potentiel de croissance de l’Europe est, de toutes façons, plus faible que celui de des États-Unis, ne serait-ce que pour des raisons démographiques. Par ailleurs, l'Europe est aussi plus dépendante du secteur manufacturier surtout dans la plus grande économie, l’Allemagne. Et comme c’est ce secteur qui a le plus souffert, on ne voit pas tellement de raisons de devenir soudainement très optimiste.

La Banque centrale européenne a annoncé début avril vouloir maintenir ses taux d’intérêt à leur niveau élevé, mais avec une perspective de baisse en juin prochain afin de stimuler l’économie de la zone euro. Est-ce pour autant une bonne nouvelle?

La BCE est devant un dilemme: la faible croissance justifierait une baisse des taux, mais l’inflation reste encore à un niveau élevé. Or, le seul mandat de la BCE, c’est justement de lutter contre l’inflation, et là, rien ne justifierait alors une baisse des taux. C’est une situation un peu spéciale. On peut quand même dire que l’annonce d’une première baisse pour cet été constitue une bonne nouvelle pour certains secteurs, notamment pour l’immobilier.

Du côté des marchés financiers, en revanche, les indices affichent de solides performances et les marchés actions ont toujours la côte. Jusqu'où cet élan peut-il mener?

«Les marchés boursiers ont en effet connu un premier trimestre très favorable, mais la remontée spectaculaire avait déjà commencé fin octobre. Mais il faut tout de même dire qu’il y a une divergence de plus en plus grande entre les éléments qui sont à la base de cette remontée et la réalité économique: les investisseurs anticipaient six basses des taux de la Fed, des taux longs à la baisse, un retour à l’inflation vers les 2%, ou encore une accélération de la croissance des bénéfices. Dans la réalité, rien de tout ça n’est arrivé. Cette divergence est quelque part inquiétante.

Plus que jamais, ce sont les valeurs technologiques qui portent les indices. N’y a t-il pas néanmoins un risque de surchauffe?

«Clairement, oui. Mais aujourd'hui, il faut bien se rendre compte que les marchés sont de plus en plus influencés par la gestion passive, la gestion indicielle: les gens achètent les indices et dans les indices, les pondérations les plus importantes sont les valeurs qui ont le plus monté. Les investisseurs achètent donc les valeurs qui ont le plus monté et ces valeurs vont continuer à monter. Ce ne sont pas les fondamentaux habituels qui entrent en ligne de compte. Et pour l’instant, ce secteur des technologies bénéficie de tendances long terme plutôt favorables, que ce soit avec l'intelligence artificielle ou les processus de digitalisation.

Vous notez tout de même dans la dernière édition de la publication Perspectives qui vient de paraître un regain d’attractivité pour les marchés obligataires des pays dits «émergents». Est-ce un bon filon à suivre?

«Oui, mais je pense que beaucoup d'investisseurs ignorent l'amélioration des fondamentaux dans beaucoup de ces pays qui ont continué à mener des politiques monétaires et budgétaires beaucoup plus orthodoxes après la pandémie, alors que les pays occidentaux ont plutôt fait ce qu’ils reprochaient justement à ces pays de faire traditionnellement, c’est-à-dire des politiques monétaires et budgétaires extrêmement expansives. Cela explique que l'indice des emprunts d'État de ces pays émergents a largement surperformé celui des pays industrialisés. Mais beaucoup d'investisseurs considèrent toujours cette classe d'active comme extrêmement risquée et préfèrent s'abstenir.

Vous notez aussi, sur le marché des actions, la bonne santé qui se confirme au Japon. Est-clairement une destination attractive pour un investisseur aujourd’hui?

«Je pense que le marché japonais est peut-être l'un des marchés les plus attrayants pour les années à venir. L’argument principal, c’est cette amélioration de la gouvernance des entreprises qui valorise davantage l’amélioration de la rentabilité et des marges bénéficiaires. Par ailleurs, c’est un marché qui a été délaissé ces dernières décennies après avoir atteint des sommets dans les années 80. Beaucoup d’investisseurs restent toujours à l'écart, mais c’est un marché qui, ces dernières années, a surperformé les autres, même si cette performance a été en partie rabaissée par la dépréciation. Mais en monnaie locale, c'est clairement le marché qui a le mieux performé ces dernières années et je pense que ça va continuer.

Et puis il reste l’or, qui continue sa progression…

«J'ai souvent dit que l'or pour moi est aujourd'hui un investissement très intéressant. À moyen terme, le cours de l'or a moyen et long termes va continuer à monter. Ce qui est intéressant, c’est que ce cours continue à monter même en présence de facteurs qui normalement auraient pu justifier un repli, comme la hausse des taux d’intérêt ou la bonne tenue du dollar. Il y a toujours cette forte demande physique, par opposition à la demande financière, en provenance notamment des banques centrales des pays de l’Est. Combiné à la fragmentation de l'économie mondiale et à une certaine méfiance grandissante par rapport aux monnaies papier, cela devrait encore contribuer à la hausse des cours du métal jaune.

Mais si on ajuste cette hausse par rapport à l’inflation, on est encore loin des niveaux record de 1980 ou de 2011. Il y a donc clairement encore du potentiel à la hausse même si une correction est toujours possible.

 

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