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Des individus prétendant travailler pour la Banque de Luxembourg contactent actuellement des personnes en utilisant abusivement le nom, le logo et l’adresse de la Banque dans le but de proposer des produits d’épargne et de placement frauduleux.

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Même si les prix des actions sont globalement assez élevés, Guy Wagner, Managing Director de BLI - Banque de Luxembourg Investments, estime que le contexte de taux bas et de bénéfices des entreprises très élevés rend toujours intéressante une stratégie d’investissement dans ces actifs réels.

Écoutez le podcast dans son intégralité

 
  • Introduction – Prévisions prospectives 2022
  • Inflation : à quoi s’attendre ?
  • Actifs réels : encore à privilégier ?
  • Actions : le bon moment pour investir ?
  • Stratégie indicielle : encore un intérêt à la suivre ?
  • Asie : des opportunités à saisir ?
  • L’or : toujours un actif intéressant ?

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Guy Wagner, en ce début d’année, céderez-vous à la tentation de vous lancer dans des prévisions prospectives comme cela est usuel ?

Non, car je ne vois pas pourquoi nous devrions changer de stratégie d’investissement au prétexte qu’une nouvelle année commence. Nous savons très bien que, finalement, ce genre d’exercice est relativement futile.

Ce début d’année est marqué par un retour au premier plan des discussions autour de l’inflation. Même la Fed entrevoit désormais la possibilité de revoir ses taux à la hausse. Comment jugez-vous la situation actuelle ?

Il y a clairement eu une évolution sur la question. En 2021, l’inflation a fortement augmenté, mais les banques centrales ont longtemps considéré que c’était une hausse temporaire. Or, les taux d’inflation ont terminé au plus haut en fin d’année, ce qui a amené les autorités monétaires à changer de discours, notamment aux États-Unis. Il y a 9 mois, le président de la Réserve fédérale n’envisageait pas de hausse avant 2023. Maintenant, on parle de trois ou quatre hausses pour cette année.

Comment la Banque centrale européenne va-t-elle se positionner dans ce contexte ?

D’après les dernières déclarations de la BCE, l’idée est de ne pas de suivre la Réserve fédérale sur ce plan-là et de laisser ses taux inchangés. Mais il faut garder à l’esprit que sur les marchés financiers, la BCE a un rôle bien moindre que celui de la Fed.

Cela fait plus de 10 ans que les banques centrales en Europe se sont enfermées dans l’idée de taux d’intérêt extrêmement faibles et d’une politique de « quantitative easing ». Quand on fait le bilan, je ne suis pas sûr que cela ait bien fonctionné.

Nous avons aujourd’hui un taux d’inflation de quelque 5% dans la zone euro mais la BCE persiste dans sa politique. C’est aberrant, mais, en tant que gestionnaire, nous devons faire avec.

Dans ce contexte, vous préconisez plutôt, pour les investisseurs, de se pencher sur des actifs réels plutôt que sur des actifs monétaires…

Absolument, car même si la Fed devait monter ses taux, ceux-ci resteraient largement inférieurs à l’inflation. Dans un tel contexte, les actifs monétaires ne représentent pas d’attrait, puisqu'ils avaient du mal à protéger le pouvoir d'achat des investisseurs..

Il vaut donc mieux se concentrer sur les actifs réels, de type action, car cela reste la meilleure façon, à moyen et long termes, de préserver son pouvoir d’achat.Guy Wagner, Managing Director de BLI - Banque de Luxembourg Investments
 

En contrepartie, il y a une volatilité qui est supérieure à celle des actifs monétaires. C’est, en quelque sorte, le prix à payer ?

Tout à fait. Les cours des actions fluctuent toujours plus que ceux des obligations et certaines corrections temporaires peuvent être de 10 ou 20%. C’est le genre de volatilité qu’il faut évidemment être prêt à accepter financièrement et psychologiquement.

La situation actuelle sur les marchés – des taux d’intérêt très bons et des bénéfices des entreprises élevés – est très favorable. Faut-il s’attendre à ce qu’elle perdure encore longtemps ?

Il faut plutôt s’attendre à une année plus difficile. Le niveau des bénéfices devrait tenir la route, car les attentes ne sont pas démesurées et la conjoncture mondiale va relativement bien. Mais, au niveau des taux d’intérêt, la situation risque de changer, ce qui rendra le contexte actuel moins favorable.

Est-ce que ce sera alors un bon moment pour entrer sur les marchés via les actions ?

La question du timing est toujours un peu aléatoire. En absolu, les valorisations rapportées aux chiffres d’affaires et bénéfices sont, il est vrai, élevées par rapport à la moyenne historique. Mais en tenant compte des taux d’intérêt, on peut largement justifier que ces valorisations restent encore attrayantes par rapport aux obligations.

Compte tenu des fortes capitalisations boursières de certains « poids lourds », y a-t-il encore un intérêt à suivre une stratégie d’investissement indicielle ?

À mes yeux, une telle gestion passive ne fait plus aucun sens. Suivre un indice est une bonne stratégie quand les valorisations sont faibles, ce qui n’est pas le cas.

Prenez un indice comme le S&P 500 américain : en raison des capitalisations boursières, on se trouve dans une situation spéciale où un peu plus de 1% des 500 valeurs de l’indice représentent presque 20% de l’indice !

Qu’en est-il en termes géographiques ? L’Europe et les États-Unis représentent la grande majorité de la capitalisation boursière mondiale : cela suppose-t-il qu’il y ait de belles opportunités à saisir sur d’autres marchés tels que l’Asie ?

Il est judicieux, en effet, de porter son regard de l’Ouest vers l’Est. L’année dernière, le marché japonais a faiblement progressé et les autres marchés asiatiques ont baissé. Si on veut agir à contre-courant, c’est de ce côté-là qu’il faut chercher des opportunités.

Par rapport à ce qui a été fait en occident, les autorités chinoises ont moins eu recours à des mesures de stimulation extrêmes. Au niveau des fondamentaux économiques, la situation n’est pas mauvaise. L’économie chinoise, à moyen terme, va continuer à jouer un rôle très important. C’est clairement une région qu’on ne peut pas négliger dans un portefeuille.

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