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Si les taux d’intérêt des comptes épargne commencent à remonter, mieux vaut se tourner vers d’autres solutions pour faire fructifier l’argent qui sommeille sur votre compte en banque. Explications avec Danielle Goedert et Franck Heinen de la Banque de Luxembourg pour le journal Luxemburger Wort du 25 novembre.

Depuis le mois de juillet, afin de lutter contre l’inflation, la Banque centrale européenne (BCE), par la voix de sa Présidente Christine Lagarde, a annoncé trois augmentations successives de ses taux directeurs. Aujourd’hui, avec quelques semaines de décalage, ces mesures commencent à avoir un impact sur les taux d’intérêt auxquels les banques rémunèrent l’épargne. « On assiste à un changement de paradigme, constate Franck Heinen, responsable Treasury de la Banque de Luxembourg. Durant une longue période, les taux directeurs de la BCE ont été négatifs. Les liquidités que détenaient les banques leur coûtaient dès lors de l’argent, ce qui s’est traduit pour l’épargne des clients, par une rémunération nulle, voire, dans certaines banques, négative. Bien que les premiers mouvements haussiers de la BCE ne se soient pas directement reflétés sur les taux appliqués par les banques sur les comptes épargne, ces derniers commencent à présent à remonter. »

Quand l’argent perd de la valeur

Quand on aborde le rendement de l’épargne, un élément important à prendre en considération est bien entendu l’inflation. « Au cours des 10 dernières années, avec un rendement nul sur l’épargne et une inflation moyenne de l’ordre de 2 %, l’épargnant qui a gardé du liquide sur un compte courant ou un compte épargne a perdu de l’argent, constate Danielle Goedert, Directrice commerciale de la Banque Privée au sein de la Banque de Luxembourg. Dans la majorité des cas, le client n’a pas conscience de cette perte. En effet, s’il a 100.000 euros sur son compte, ces 100.000 euros seront toujours là après 10 ans. Bien que son capital n’ait pas varié, son pouvoir d’achat aura chuté de l’ordre de 20 %. Pour donner un exemple : le café qu’il payait 2.50 euros auparavant coûte probablement 3 euros aujourd’hui. » Inutile de préciser que la hausse vertigineuse de l’inflation enregistrée ces derniers mois a des effets encore plus dévastateurs sur ce pouvoir d’achat.

Face à ce constat sans appel, chacun devrait s’interroger quelques minutes sur le rendement réel de son épargne. Le taux d’intérêt de l’épargne à vue ne permet jamais de compenser les effets de l’inflation. Donc, concrètement, chaque euro déposé sur un livret d’épargne perd inexorablement de la valeur. « Une première solution pour obtenir un meilleur rendement est d’opter pour un dépôt à terme. Celui-ci est généralement mieux rémunéré que l’épargne à vue car la réglementation à laquelle sont soumises les banques dans la gestion de leur risque de liquidité favorise ce type de dépôt. En choisissant de bloquer son argent sur une période prédéfinie (de 3 ou 6 mois par exemple), le client percevra une rémunération bien plus attrayante que celle qu’il peut espérer sur son compte épargne », précise Franck Heinen.

Privilégier le placement à long terme

Afin d’envisager la rémunération de son épargne sous un nouveau jour, il est important de connaître sa situation financière et ses besoins, à court et plus long terme. « Il faut commencer par définir quelle partie de son épargne doit rester disponible pour faire face aux imprévus et payer les factures. Ensuite, on peut définir quelle autre partie de cette réserve peut être placée à plus long terme, conseille Danielle Goedert. Différentes pistes existent et chaque client est différent. Notre rôle, en tant que banquier, est de lui poser les bonnes questions pour lui offrir une réponse sur-mesure. Les solutions de placement à long terme vont prendre en compte ses projets et les échéances, qu’il envisage un achat immobilier, le financement des études des enfants ou la préparation de sa future pension. Pour faire fructifier cette épargne, et pas seulement annuler les effets de l’inflation, il faut souvent accepter de prendre un peu plus de risque de volatilité. La construction d’un portefeuille mixte, composé d’actions, d’obligations, de liquidités, d’or… reste aujourd’hui la meilleure façon de maintenir son pouvoir d’achat à long terme. » En espérant une réelle plus-value à la clé.

Les trois taux directeurs de la BCE

Quand on parle des taux directeurs de la Banque centrale, il est important de comprendre qu’il existe en fait trois taux différents. « Le taux sur lequel communique régulièrement Christine Lagarde, aujourd’hui à 2 %, est le taux des opérations principales. C’est à ce taux que les banques peuvent se refinancer à moyen ou long terme auprès de la BCE. Ensuite, il y a le taux de la facilité de dépôt, de 1,5 % actuellement. Il s’agit du taux auquel une banque est rémunérée pour les dépôts d’excédents de liquidité et pour sa réserve obligatoire auprès de la BCE. Le troisième taux est celui de la facilité de taux marginal, aujourd’hui fixé à 2,25 %, taux auquel les banques peuvent se refinancer en dernier recours auprès de la banque centrale », explique Franck Heinen.

 

Article rédigé par le journaliste Michael Pfeiffer.


 
Danielle Goedert
Responsable Banque Privée Luxembourg
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