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Bien que la conjoncture mondiale progresse à un rythme légèrement plus lent depuis le début de l’été, sa trajectoire de croissance demeure toujours robuste, selon le dernier rapport d’analyse sur les marchés de Guy Wagner et son équipe.
Aux Etats-Unis, l’activité semble même accélérer en raison de la forte hausse de la consommation des ménages, les ventes au détail ayant augmenté en octobre en glissement annuel, malgré une base de comparaison non déprimée il y a un an. En Europe, la situation est un peu plus mitigée en raison des difficultés d’approvisionnement dans le secteur industriel et de la résurgence des infections au Covid-19, les indices des directeurs d’achats se maintenant toutefois à un niveau élevé jusqu’à présent. En Chine, la politique de tolérance zéro à l’égard des nouvelles infections au coronavirus et le ralentissement du marché de l’immobilier freinent à la fois la croissance de la consommation domestique et celle de l’activité industrielle. Au Japon, le PIB du troisième trimestre a reculé par rapport aux trois mois précédents, la baisse d’activité ayant été généralisée en raison d'une augmentation des infections au courant de l’été et des perturbations des chaînes d'approvisionnement.
L’émergence du nouveau variant Omicron constitue une incertitude nouvelle
« L’émergence fin novembre du nouveau variant du Covid-19, baptisé Omicron, constitue une incertitude nouvelle dont l’impact sur la croissance mondiale dépendra de son degré de contagion, de son comportement face aux vaccins et de la gravité des symptômes déclenchés », dit Guy Wagner, chief investment officer et administrateur-directeur de la société de gestion BLI - Banque de Luxembourg Investments. L’émergence du nouveau variant a engendré un recul généralisé des rendements à échéance des obligations d’Etat aux Etats-Unis ainsi que dans la zone euro.
Recul des marchés boursiers en fin de mois
« Après un début de novembre favorable, les marchés boursiers ont été pris à contre-pied en fin de mois par l’émergence du nouveau variant du Covid-19. Les perspectives d’une accélération du rythme de réduction des achats d’actifs suggérée par le président de la Réserve fédérale Jerome Powell lors d’une intervention devant la commission bancaire du Sénat en fin de mois a également pesé sur les cours boursiers lors de la dernière séance de novembre. » Sur l’ensemble du mois, la bourse américaine a été une fois de plus la plus résiliente. Guy Wagner : « Au niveau sectoriel, seule la technologie affiche une forte hausse, alors que la finance et l’énergie ont été les plus affectées par les menaces du nouveau variant sur la croissance conjoncturelle. »
La Réserve fédérale a annoncé la réduction des achats d’actifs
Conformément aux attentes, le président Jerome Powell a annoncé lors de la réunion du Comité monétaire de la Réserve fédérale le début de la réduction des achats d’actifs. Etant donné le niveau élevé de l’inflation ainsi que le caractère robuste de la croissance économique, une réduction plus rapide des achats d’actifs paraît fort probable. En Europe, le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne ne s’est pas réuni en novembre. Des indications plus précises concernant l’orientation future de la politique monétaire européenne sont attendues lors de la dernière réunion de l’année prévue en décembre.
